Grève de la SAG-AFTRA contre les sociétés de jeux vidéo : un combat pour la protection de l'IA et une rémunération équitable
SAG-AFTRA, le syndicat des acteurs et des diffuseurs, a lancé une grève contre les principales sociétés de jeux vidéo, dont Activision et Electronic Arts, en raison de préoccupations concernant l'utilisation de l'IA et une rémunération équitable. Cela fait suite à plus d’un an de négociations infructueuses.
Le principal problème est l’utilisation non réglementée de l’intelligence artificielle dans la production de jeux vidéo. Bien qu’elle ne soit pas opposée à la technologie de l’IA elle-même, la SAG-AFTRA craint qu’elle puisse remplacer les artistes humains. Les principales préoccupations incluent la réplication non autorisée par l'IA des voix et des ressemblances des acteurs, ainsi que le déplacement des acteurs vers des rôles plus petits, cruciaux pour la progression de carrière. Des considérations éthiques entourant le contenu généré par l’IA qui contredit les valeurs d’un acteur sont également soulevées.
Pour résoudre ces problèmes et d’autres, SAG-AFTRA a développé des accords alternatifs. L'accord sur les médias interactifs indépendants à budget variable (I-IMA) offre un cadre flexible pour les projets à petit budget (250 000 à 30 millions de dollars), y compris des protections contre l'IA initialement rejetées par l'industrie du jeu vidéo. Un accord parallèle avec Replica Studios permet aux membres du syndicat d'obtenir une licence pour leurs répliques vocales dans des conditions contrôlées, avec la possibilité de refuser une utilisation perpétuelle.
L'accord intérimaire sur les médias interactifs et l'accord intérimaire de localisation interactive fournissent des solutions temporaires pendant la grève, couvrant des aspects tels que la rémunération, l'utilisation de l'IA, les périodes de repos et les conditions de paiement. Surtout, les projets relevant de ces accords sont exemptés de la grève.
Ces accords excluent toutefois les packs d'extension et le contenu téléchargeable publiés après le lancement initial du jeu. Les principales dispositions des accords intérimaires comprennent :
- Droit de résiliation ; Valeur par défaut du producteur
- Rémunération
- Taux Maximum
- Intelligence Artificielle/Modélisation Numérique
- Périodes de repos
- Périodes de repas
- Retards de paiement
- Santé & Retraite
- Casting & Auditions - Auto-bande
- Emploi consécutif sur place de nuit
- Définir les médecins
Les négociations, qui ont débuté en octobre 2022, ont abouti à un vote à 98,32 % en faveur de l'autorisation de grève le 24 septembre 2023. Le syndicat reste ferme dans sa revendication de fortes protections contre l'IA, citant les profits substantiels de l'industrie du jeu vidéo et la contribution inestimable de ses membres.
La présidente de la SAG-AFTRA, Fran Drescher, et d'autres dirigeants syndicaux soulignent leur engagement inébranlable en faveur d'un traitement équitable et de la prévention de l'exploitation de leurs membres par l'utilisation abusive de l'IA. La grève se poursuit alors que le syndicat fait pression pour obtenir un contrat qui réponde à ces préoccupations critiques.